HABITER

Un habitat adapté aux personnes TSA est la clé de voute du projet DiverCités. En effet il contribue grandement à l’autonomie, puisqu’avoir un logement en dehors du domicile familial est indispensable pour garantir, entre autres, la mobilité nécessaire à une recherche d’emploi efficace.

Type de bâti

Les personnes interrogées ne se positionnent pas clairement concernant le choix d’un logement individuel ou collectif. Un immeuble permet néanmoins de mettre en commun plus facilement les ressources (pièces communes, services…), sachant qu’une forte densité du bâti est généralement requise au sein des quartiers urbains. Un immeuble est donc à privilégier.

Nombre de logements

Le nombre de logements au sein de l’immeuble collectif est un élément important qui conditionne le ressenti des habitants et donc leur sensation de bien-être, tout comme la répartition des appartements entre les différentes « catégories » de personnes (voir paragraphe suivant). 

Un immeuble d’une cinquantaine d’appartements semble faire la synthèse entre une taille suffisamment importante pour que la mise en commun des services ait du sens, sans l’être trop et risquer de donner une sensation impersonnelle.

Mixité

La dimension d’inclusion du projet DiverCités implique la réalisation d’un immeuble dont une partie des logements seulement est destinée aux personnes TSA. La mixité des publics au sein de l’immeuble est d’ailleurs plébiscitée à 70%. La question se pose de déterminer le type de population accueillie dans les autres logements. Si rassembler des ménages de profils classiques est un objectif qui permet de concrétiser l’inclusion, une attention particulière à leur composition et à leur proportion doit y être accordée compte tenu des souhaits et besoins des personnes TSA.

La répartition entre les différentes catégories de personnes est un point important puisqu’il influe directement sur le bien-être ressenti des habitants. De ce fait, les personnes TSA de haut niveau représenteront au plus un tiers du nombre total d’habitants. Parmi les deux tiers restants, une partie des appartements sera réservée à des personnes seniors (jeunes retraités). Par ailleurs, le nombre de familles avec jeunes enfants devra être réduit, de manière à limiter la gêne  occasionnée par la présence de jeunes enfants, le bruit étant une source importante de stress pour les personnes TSA.

L’hypothèse de logements en colocations est laissée de côté, car cela ne correspond pas à une demande des personnes TSA. Naturellement, il est toujours possible aux locataires de faire une demande au propriétaire, bailleur social ou propriétaire privé. Enfin, un espace de rencontres est également à prévoir (souhaité par 78% des personnes interrogées). Dans cet espace, les personnes pourront se rencontrer, passer du temps ensemble, jouer et faire différents types d’activités. Ce sera également un lieu d’accueil pour des événements culturels et récréatifs avec les autres acteurs de la cité.

Typologie des appartements

La typologie des appartements sera celle des immeubles ordinaires (T1 au T4). Pour les personnes TSA et les  seniors, des appartements de petites tailles seront privilégiés (T2 et T3).

Caractéristiques des logements

Les logements intègreront les spécificités sensorielles des personnes TSA pour assurer leur bien-être dans le logement et l’immeuble :

  • Insonorisation
  • Variation de lumière
  • Couleurs neutres
  • Ambiance chaleureuse (matériaux, couleurs, organisation de l’espace…)

Appartements connectés

Les promoteurs immobiliers et les constructeurs de résidences pour personnes âgées misent désormais sur le numérique avec des logements connectés pour assurer l’autonomie, la sécurité et le confort des résidents. DiverCités s’inspire de ce mouvement pour proposer des logements connectés adaptés aux personnes TSA. Pour cela, un groupe de travail sera constitué. 

Parties communes

Une attention particulière sera portée à la gestion des espaces et à la répartition des appartements selon le profil des ménages qui les habiteront. Ainsi, on évitera de mettre à proximité immédiate des appartements destinés à des personnes TSA et des appartements familiaux. D’une manière générale, la circulation dans l’immeuble (accès de l’extérieur, accès à l’espace de rencontre et l’espace de co-working, accès aux appartements) tiendra compte du calme et de l’ambiance apaisée qui est souhaitée par les personnes. Elle devra faire la synthèse entre faciliter les rencontres et permettre à chacun de « vivre sa vie » sans déranger ni être dérangé. Un bureau est nécessaire pour les rendez-vous entre les personnes TSA et les professionnels qui les suivent, ce qui évite de se rencontrer obligatoirement au domicile de la personne accompagnée.

Espace de coworking

Chaque immeuble sera doté d’un espace de co-working qui présentera toutes les caractéristiques permettant de répondre aux besoins des personnes TSA en adaptant, entre autres, l’éclairage, l’insonorisation et  les couleurs.

Cet espace comprendra trois parties : un café-rencontre, un open-space et des bureaux fermés.
Il sera accessible tant aux personnes TSA qu’aux personnes neurotypiques ; qu’elles habitent l’immeuble ou non. L’objectif est non seulement de faciliter l’employabilité des personnes TSA en leur permettant d’avoir accès facilement à un espace de travail adapté, mais également de créer un lieu de partage et d’échange ouvert à tous.

Une des priorités est de proposer des tarifs accessibles et de miser sur la convivialité. L’équilibre financier, pour le gestionnaire, pourra être facilité si nécessaire par des activités complémentaires telles que la location de salle à des entreprises, à des particuliers pour des événements festifs, à des artistes pour des expositions…

La gestion pourrait être confiée à un professionnel du secteur ayant déjà une expérience réussie et intéressé par les valeurs et objectifs de Divercités.